**Le lendemain de la soirée au Vintage, Anna-Lynne était debout à six heures tapantes. Les yeux soulignés par des cernes violacées, elle prit une douche rapidement et descendit dans le hall. Sans prendre de petit-déjeuner, elle sortit dans le matin humide. Resserrant son manteau pour se protéger du froid, elle traversa la route à grands pas et se dirigea vers la boulangerie. Elle se devait d'apporter des croissants à ses collègues de nuit, restés là pour enquêter. A peine ouverte, la boulangerie sentait le pain qu'on venait juste de sortir du four, une odeur qui donna faim à la policière. Elle acheta les viennoiseries et se rendit au commissariat. Le chef policier lui avait indiqué l'adresse de celui-ci la veille au soir. La nuit avait été tourmentée pour tous les policiers qui avaient dû recueillir les premiers témoignages, relever des indices. Et emmener le corps du serveur au médecin légiste qui avait lui aussi travaillé la nuit. Enfin, la jeune femme avait peur que la maman soit allée se fourrer dans des ennuis pas possibles, puisqu'elle avait dit se rendre dans une ferme où le suspect avait été vu. Heureusement, elle allait ce matin recevoir le témoignage du jeune homme, ami de la maman, et qui semblait être la cause de l'affaire....
A six heures quarante, elle poussa la lourde porte du commissariat, venant ainsi relayer l'équipe de nuit. Une forte odeur de café lui lécha les narines, et elle se rappela soudainement qu'elle n'avait pas mangé ce matin. La faim tirailla une nouvelle fois son estomac douloureux : si elle n'avait pas pris le temps de passer par la case "repas" ce matin, elle n'avait pas non plus grignoter grand-chose la veille.**

Bonjour tout le monde ! J'apporte les croissants !

**Comme elle l'avait prévu, cette nouvelle apporta de la joie parmi ses collègues affamés. Déposant les croissants sur une table, dans un coin, elle enleva son manteau et s'enquit de l'avance de l'enquête. Les policiers, tous des hommes, lui offrirent une place et un bureau sans hésiter. Anna-Lynne s'étonna de la facilité avec laquelle il l'avaient accueilli. Ils n'avaient posé aucune question, se contenant de faire comme si elle avait toujours été là. Elle était heureuse de les aider et en avait même oublié le but de son voyage dans la ville...
A neuf heures était convoqué le voisin, Mark Williams, témoin principal de l'affaire. La policière avait donc deux heures devant elle pour travailler. Elle commença par se faire un café serré, histoire de ne pas tomber de fatigue. Ensuite, elle dégusta un croissant croustillant, trempé dans le liquide chaud. Elle était maintenant prête. La jeune femme étudia, en compagnie de ses collègues, les différents indices. Il n'y en avait malheureusement pas beaucoup. Il y avait bien sûr la lettre, que la maman avait retrouvée dans le sac de l'enfant, mais elle n'apportait pas beaucoup d'éléments.... Ils ne pouvaient pour l'instant pas faire grand-chose, à part attendre le résultat de l'autopsie et d'autres possibles indices qu'on retrouverait au fur et à mesure...
Le médecin légiste les appela vers les huit heures et les invita à descendre au sous-sol de la police, où travaillait la partie scientifique. Anna-Lynne se proposa pour y aller. Seule, elle descendit très rapidement les marches métalliques de l'escalier, impatiente.**

Alors ?

**, demanda-t-elle, essoufflée."

Médecin légiste : Et bien, je suis grandement désolé mais cette autopsie ne vous apportera, je pense, pas beaucoup d'éléments. L'employé a été poignardé, d'un seul coup de poignard dans l'aorte, comme vous avez pu le constater. Il a ensuite été tiré en arrière, on voit des marques sur ses vêtements et notamment ceux qui couvraient son dos. Il n'y a rien de plus. Aucune empreinte sur l'arme du crime ni les vêtements de la victime et pour l'instant pas la moindre parcelle d'ADN, mais nous cherchons encore. Le meurtrier était préparé, il ne nous a pas facilité les choses.

Vous avez quand même la marque du poignard ?

Médecin légiste : Oui, oui, bien sûr.

**Il l'écrivit sur un morceau de papier qu'il tendit à la jeune femme.**

Un scientifique : Docteur, nous avons trouvé des fibres de tissu sur le manche du poignard !

Médecin légiste : J'arrive !

**Il sortit de la pièce. Anna-Lynne était déçue du résultat.**

(Si on n'avance pas plus vite.... Jamais on ne va pouvoir le retrouver !!)

**Quelques instants plus tard, le médecin revint dans la pièce froide.**

Médecin : Nous avons trouvé un très mince échantillon de gant sur le manche du poignard... Le gant du meurtrier. Nous devons encore l'analyser. Je vous rappellerai.

**Enfin quelque chose de concret ! Peut-être en tireraient-ils quelque chose ! Légèrement soulagée, la policière remonta jusqu'au bureau qu'on lui avait attribué et communiqua ses informations à ses collègues.
Neuf heures enfin sonnèrent et la jeune femme se servit son deuxième café de la journée en s'installant, prête à recevoir Mark Williams.**

** Sans aucun doute, le matin qui suivit la désastreuse soirée du Vintage Hôtel était sans aucun doute la plus difficile pour le brunet. Bien qu’il était habitué au drame et aux efforts physiques, le brunet s’était réveillé dans son lit avec des douleurs aux épaules et au dos. Ce n’était pas parce qu’il avait fouillé la ferme où le cheval mort avait été retrouvé ou bien l’infraction chez George Franklin, cela faisait partie de sa routine. Mark était un homme d’aventure et lorsqu’il lui manquait quelque chose, en particulier de l’argent, il ne se gênait pas pour aller dérober quelques trucs chez ses voisins et parfois amis. L’homme avait un grand talent pour entrer par effraction chez les gens, bien sur, sa sorcellerie l’aidait un peu, mais cela ne restait pas le principale, vu qu’il ne pouvait pas tout faire à l’aide de quelques formules. Son père lui avait jeter une malédiction, ce qui le contraignait à utiliser son cerveau et ses habilités un peu plus souvent. Mark avait vécu une période de stress immense suite à l’enlèvement de Lyli. Sa voisine, dont il ressentait une petite attirance, lui en voulait énormément et il savait très bien qu’elle ne pourrait jamais lui pardonner ses erreurs. Mark et Abby passaient leur temps à se chicaner, mais malgré tout, il aimait leur relation et plus que le temps avançait, plus qu’elle était sympa en sa compagnie. C’était justement elle qui l’avait invité à venir à la soirée du Vintage Hôtel organisé par le couple Baxter. Le brunet déposa sa main sur sa lourde tête et décida d’aller prendre un cachet. Sûrement que l’abus d’alcool n’avait pas aidé l’homme a avoir un réveil léger. Après avoir fait coulé son petit café matinal, l’homme se glissa devant le téléviseur, se demandant si il ne devrait pas appeler sa voisine, mais bon, il était 7 heures et demi du matin, elle devait toujours dormir. C’est en regardant une série policière à la télé qu’il se rappela que Anna-Lynne, la policière qui avait gérer la panique à la fête, hier soir, lui avait demandé de venir la voir le lendemain matin pour un interrogatoire. Chose qu’il avait accepté pour pouvoir quitter les lieux. Donc, Mark alla directement sous la douche et se rasa de près. Il enfila une chemise et un pantalon, du plus serin qu’il trouva et il décida ensuite de prendre chemin vers l’arrêt de bus, qui le conduis jusqu’au commissariat. Encore une fois, son vieux camion était brisé, c’était une raison du pourquoi il avait accompagné la rouquine dans sa voiture. L’homme poussa la porte d’entrée du poste de police et regarda la réceptionniste avec un sourire.**

Hello ! Je viens voir.. hm.. Anna quelque chose ? C’est pour l’enquête de la soirée d’hier ..

**Dit l’homme en jetant un coup d’œil autour de lui. Il voyait divers policiers et enquêteurs travailler dans leur bureau, ce qui donna un frisson de terreur au brunet un moment. Il savait qu’il n’était pas un homme très sympa et qu’après tout, il commettait souvent des crimes, il ne voulait pas être inculpé pour ce genre de truc, surtout pas maintenant. Il avait déjà l’enlèvement de Lyli S. Madison et la mort de cet employé sur le dos.. C’est alors que la femme le conduit jusqu’au bureau de Anna-Lynne Montfeirth. Mark l’aperçu au loin et il afficha un sourire à la blonde.**

Hey ! Je suis là, comme convenue ! Vous avez prévu de me mettre les menottes ou je peux simplement m’asseoir ?

**Mark T. Williams observa la blonde qu'il reconnut aussitôt qui l'a vue. Le jeune homme se remémora la soirée d'hier qui avait tourné au cauchemar. Le brunet ne se rappelait plus bien de tout ce qui s'était passé, tout c'était passé si rapidement, le temps que le monde remarque la disparition de Lyli et la folie qui avait suivis cette découverte. Ouf, Mark avait fait bien de quitter les lieux en compagnie de Abby, bien que leur soirée n'aille pas été d'une très grande libération, il n'avait pas à supporter le regard de tous les invités de Vintage Hôtel. Depuis ce matin, tout ceux que Mark avait croisé dans le bus, sur la rue et même dans ce commissariat le regardait comme si il avait commis le crime. C'était sans aucun doute ce qui se passait dans ce genre de petit village, à la seconde que quelqu'un faisait un truc d'incorrect, tout le monde le savait dans l'heure qui suivait l'acte. Mark regarda la femme et prit place comme elle lui demanda sur une chaise devant le bureau de la policière. L'homme jeta un coup d'oeil aux papiers rapidement et agrippa un crayon qu'il claqua contre le bureau de la blonde, en gardant tout de même le sourire.**

Ouais, je crois que ça va m'aider à me réveiller .. je n'ai pas très bien dormis pour tout dire !

**Dit l'homme en regardant la femme. Après tout, Williams en avait envie, il avait déjà engloutit deux d'entres eux avant d'arriver, mais cela n'avait pas suffit à le rendre éveillé. L'homme regarda la femme et lui dit avec un petit air dégouté.**

Comme vous devez vous en douter .. notre petite soirée n'a pas donné grand chose...

**Anna-Lynne, de dos, préparait donc du café pour Mr Williams, lorsqu'il lui parla à nouveau. Elle sourit, sans qu'il le voit. Effectivement, elle avait bel et bien pensé que leur "soirée" à chercher des indices n'aboutirait pas . Cela agaçait d'ailleurs la jeune policière, ces gens qui s'improvisaient détectives et qui pensaient que c'était un métier tranquille et simple... Qu'on laisse un peu faire les professionnels, voilà ce qu'elle voulait !
Elle appuya sur le bouton off, plaça une tasse propre en-dessous du robinet puis laissa le café s'écouler lentement. Pendant ce temps, elle reprit la parole.**

Oui, je pense bien...Ce n'est pas aussi simple qu'il n'y parait, n'est-ce pas ? Mais ne vous inquiétez pas, nous savons notre métier, Monsieur.

**Ça y était, le café était prêt. Montfeirth attrapa la tasse et, se retournant, la plaça devant son interrogé...**

J'espère que vous l'aimez comme ça...

**Après tout, tant pis, elle ne pouvait pas le faire une deuxième fois...
A présent, c'était le temps des questions... Le vrai interrogatoire pouvait débuter, maintenant que la policière était en de bonnes conditions.**

Bon, je vais commencer par vous demander votre nom complet, votre date et lieu de naissance, ainsi que votre adresse actuelle.

**C'était après, la meilleure partie...celle de l'écoute et des questions.**

[HS : désolée du retard.... ]

[HJ: Pas grave ! Je m'excuse aussi pour le retard de toute manière ;) ]

**Mark T. Williams était assis devant le bureau de la jeune policière. Il se demandait si il méritait vraiment d'être devant ce bureau dans cette station de police. L'homme avait bien fait d'aider la rouquine suite à l'infiltration de Samuel Lorden dans les couloirs du Vintage Hôtel. Il n'avait pas trouvé la trace de ce préteur, mais il avait quand même découvert que le mari de la fermière avait disparue. Un peu de sang de cheval avait été retrouvé sur l'une des fourches du fermier, ce qui correspondait à la description de Bianca Browns, malheureusement. Le sorcier se demandait vraiment pourquoi il avait décidé de s'attaquer à Abby S. Madison. Elle n'avait rien à voir dans cette histoire après tout. C'était seulement sa voisine, une innocente. De toute manière, Mark et elle ne s'attendait pas vraiment bien, ils passaient leur temps libres à s'envoyer promener. Thomas baissa le regard suite à la parole de Anna-Lynne. Il était vrai que c'était dur de jouer le rôle d'un policier, mais bon, cela énerva un peu le brunet qui préféra ne rien ajouter. L'homme prit ensuite la tasse que lui tendit la jeune Anna-Lynne avec un faux sourire. Il prit une gorgée, sans ajouter le moindre grain de sucre ou de lait. Il but une courte gorgée parce que le liquide était toujours bouillant. Thomas déposa ensuite la tasse sur le bureau et opina du visage pour dire à son interlocutrice que le café était parfait pour lui. C'était alors que l'interrogatoire débuta. Mark grimaça et dit sur un ton ironique.**

Et en quoi ses informations sont nécessaires pour retrouver ce fou furieux ?

**L'homme roula les yeux et s'écrasa dans son siège. Après une seconde, il décida de répondre à ce que la jeune blonde lui avait demandée.**

Bon bon ok... Mark Thomas Williams, né le 19 mars 1983 à Denver et je vis actuellement au 303 Rainstreet.. vous avez besoin de la ville aussi ?

**Le jeune homme afficha un sourire amusé et se redressa pour prendre sa tasse de café en main. Il but une gorgée et se rappela d'un élément qu'il devait communiquer à la dame.**

J'ai un truc important à dire sur le couple de la ferme où Bianca Browns à vu Samuel l'autre soir, je sais que la dame a contacté la police pour signaler sa disparition, mais la police a dit qu'ils devaient attendre 48 heures.. j'ai peut-être des informations importantes..